
Présenté par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, le Projet de loi portant reddition des comptes de l’exercice 2024 a été déclaré recevable ce lundi 17 novembre 2025 lors d’une plénière au Palais du peuple. Conformément à l’article 158 du Règlement intérieur, le texte a été renvoyé à la Commission ECOFIN, qui entame son examen dès ce mardi 18 novembre.
Face aux députés, le ministre des Finances a exposé l’économie générale du Projet de loi, détaillée en cinq axes allant du contexte d’exécution budgétaire aux observations du Gouvernement. D’entrée de jeu, il a rendu hommage au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour son engagement en faveur d’une gestion saine, transparente et résolument tournée vers la défense de la patrie.
Évoquant ensuite l’environnement macroéconomique de 2024, l’argentier national a rappelé les défis sécuritaires majeurs dans le Kivu et le Maï-Ndombe, l’activisme des Mobondo, ainsi que les exigences du programme soutenu par le FMI. L’année a également été marquée par un ralentissement mondial lié à la guerre russo-ukrainienne, une croissance nationale ramenée à 6,5 % contre 8,6 % en 2023 et une inflation maîtrisée à 17,7 %.
Sur une prévision de plus de 44 000 milliards CDF, un peu plus de 35 000 milliards CDF ont été mobilisés, soit 79,97 % de réalisation. Les régies financières ont, quant à elles, atteint 95,45 % de leurs assignations, grâce à l’élargissement de l’assiette fiscale et à la lutte contre la fraude.

Le Gouvernement a également répondu aux principales observations de la Cour des comptes, notamment la non-atteinte de certains objectifs internationaux, le recours aux procédures d’urgence et les dépassements budgétaires. Concernant les dépenses d’urgence, le ministre a rappelé qu’elles sont strictement encadrées par la loi et indispensables en cas de catastrophes naturelles ou d’opérations militaires. Ces dépenses sont désormais publiées chaque trimestre sur le site du ministère.
Pour les dépassements, il a précisé qu’ils résultent pour la plupart des mouvements de crédits autorisés par la loi, souvent motivés par la pression sécuritaire et diplomatique liée à la crise à l’Est du pays. L’important dépassement de plus de 126 % dans la rubrique « Transferts et Subventions » s’explique, selon lui, par l’accélération des projets d’infrastructures routières en provinces, considérés comme essentiels à la relance du développement national.
La Commission ECOFIN ouvre désormais la phase technique d’analyse, avant un éventuel retour en plénière pour adoption.
✍️La Rédaction




